L’univers a toujours fasciné les hommes, qui se sentent tout petits par rapport à son immensité. Mais il ne faut pas oublier que cet univers fait aussi partie de nous. « Beaucoup de gens se sentent petits parce qu’ils sont petits et que l’univers est grand mais je me sens grand, parce que mes atomes viennent de ces étoiles » a déclaré l’astrophysicien Neil DeGrasse. Jean exprime dans son évangile que « toutes choses ont été créées par la Parole, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes (Jn 1:2-4). En vivant sur notre Terre, nous serions donc connectés à l’univers où l’infiniment petit est régi par les mêmes lois que l’infiniment grand ?
Perdus ? Il y a de quoi ? Levez-les yeux au ciel par une nuit étoilée, et essayez de compter les étoiles ! Impossible, certaines sont complètement invisibles à l’œil nu. Avec un télescope, vous pourrez en distinguer quelques-unes en plus. Mais mieux vaut être accompagné par un connaisseur, membre d’un club d’astronomie, qui saura vous nommer telle planète ou telle autre. Le plus puissant des télescopes terrestres n’a pas su révéler ce que Hubble, mis en orbite en 1990 par la NASA avec une participation de l’Agence Spatiale Européenne, a découvert dans son périple dans l’espace qui prendra fin en 2020. Avant l’arrivée du GPS, les marins et les explorateurs se repéraient avec un sextant et connaissaient leurs routes grâce aux étoiles.
Pourtant il y a de quoi se sentir petit face à cette immensité de l’univers. Le diamètre du soleil est 34 fois plus grand que celui de notre planète Terre. Elle est minuscule à côté du Soleil qui pourrait la contenir 960 000 fois. Et certaines planètes sont encore plus volumineuses que le Soleil, telle Bételgueuse qui est 1000 fois plus grosse que le soleil. Elle pourrait contenir 262 trillions (262 x 1018) de planètes Terre.
Bételgueuse est une étoile variable semi-régulière de type supergéante rouge, dans la constellation d’Orion, située à une distance difficile à établir. En 2013 le télescope spatial Herschel a estimé que Bételgueuse pourrait approcher la distance de 500 années-lumière par rapport à la Terre. Une année-lumière est égale à environ 9 461 milliards de kilomètres (9,461 x 1012kms). Bételgueuse est donc à une distance de 4 730 500 milliards de kms soit environ 4,73 x 1018kms. En remontant le temps, si on comparait avec une unité de temps un million de secondes étant égal à 12 jours, un milliard de secondes nous conduit à l’année 1983, un trillion nous amène à l’année -30864 avant JC. Et la distance Terre – Bételgueuse nous transporterait à l’année -145987 avant JC.
L’immensité de l’univers nous dépasse. Sans avoir tous les moyens actuels de découverte de l’espace, Le psalmiste s’écriait : « Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute l’armée par le souffle de sa bouche. »(Ps 33:6) Et il chantait : « Il compte le nombre des étoiles, il leur donne à toutes des noms. Notre Seigneur est grand, puissant par sa force, son intelligence n’a point de limite. »(Ps 147:4-5)
« Quand je regarde le ciel de la nuit et je sais que oui, nous sommes une partie de cet univers, nous sommes dans cet univers, mais peut-être plus important que cela, je sais que l’univers est en nous », Dr Neil DeGrasse Tyson, astrophysicien
Petitesse de l’homme face à cette étendue de l’univers, nous faisons pourtant partie de cet univers voulu par Dieu le créateur. Nous sommes si minuscules et fragiles. Cependant nous sommes marqués de majesté parce que créé à l’image de Dieu. Allons voir dans l’infiniment petit ce que constitue l’essence même de notre être. Allons voir la merveilleuse créature que nous sommes, elle dépasse l’intelligence de l’ordonnancement des planètes. Une protéine au cœur même de nos cellules permet que tous les tissus se tiennent entre eux : la laminine. C’est elle qui permet d’assembler les cellules entre elles. Elle assure un maintien structural et fonctionnel des tissus.
Quand cette protéine est altérée des désordres se provoquent. Ainsi dans deux études, les chercheurs ont montré comment la laminine joue un rôle central dans le développement du cancer du sein. Une première étude a montré comment la laminine influence l’information génétique à l’intérieur du noyau d’une cellule. La deuxième a expliqué comment la destruction de la laminine peut jouer un rôle néfaste dans les premiers stades du développement du cancer.
Cette protéine est à la base même de notre vie, elle en constitue la « trace » de notre vie. Les laminines interviennent également dans les phénomènes de migrations cellulaires, entre autres lors de l’embryogenèse, c’est-à-dire la naissance de toute forme de vie, la formation de tout organisme pluricellulaire, végétal ou animal, de la cellule œuf issue de la rencontre des gamètes parentaux à un être vivant autonome y compris l’embryon humain. La base de la vie ne sont pas les gênes en eux-mêmes mais comment ils s’agencent entre eux car la vie démarre avec deux cellules embryonnaires que rien ne distingue l’une de l’autre. Un élément en plus est nécessaire, la Bible le nomme souffle de vie (Gn 2:7 et Ps 14:29-30). Cette vie est inscrite en nous avec une protéine qui a la forme d’une croix rappelant ainsi celle de Golgotha où une nouvelle vie nous a été donnée par Jésus, une source d’où jaillira la vie éternelle (Jn 4:14).
Prenez le temps de regarder cette vidéo. Si vous n’avez pas le temps maintenant, marquez cette page ! Et quand vous êtes disponibles, installez-vous confortablement, lancez-la et admirez combien Dieu est grand ! Louie Giglio va vous transporter dans l’infiniment grand et l’infiniment petit. Certains scientifiques noteront peut-être quelques inexactitudes. Mais l’important est de voir que face à l’immensité de l’univers, alors que nous pouvons être pris d’un vertige car nous sommes si faibles et petits, Dieu nous rejoint dans notre petitesse. L’infiniment petit de nos cellules, notre vie est tenu dans ses mains parce qu’il nous a créés et aimés. « Le Christ est l’image visible du Dieu invisible. Il est le Fils premier-né, supérieur à tout ce qui a été créé. Car c’est par lui que Dieu a tout créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, puissances spirituelles, dominations, autorités et pouvoirs. Dieu a tout créé par lui et pour lui. Il existait avant toutes choses, et c’est par lui qu’elles sont toutes maintenues à leur place. » (Col 1:15-17)
La création parle-elle-même de son créateur. Et nous pouvons être étonnés de toutes les merveilles que renferment notre planète, notre système solaire ou l’univers. Les scientifiques n’ont pas encore fini de sonder toutes les lois qui régissent ce qui est visible par notre œil comme ce qui nous est invisible. Et chaque année d’autres découvertes s’ajoutent rendant encore plus impressionnante la précision d’horloger avec laquelle la nature, l’homme et l’univers ont été créés. Cette chronique n’est donc qu’une première pour vous faire toucher du doigt le tableau parfait du maître, les chefs d’œuvre de sa création.
Nathanaël Bechdolff
Photo de couverture ESA/Hubble : L’une des photos les plus récentes de Hubble est cette vue de l’amas de 3000 étoiles Westerlund 2, dans la constellation de la Carène, réalisée pour son 25e anniversaire et publiée le 23 avril 2015. C’est une image composite montée à partir de plusieurs appareils photos de Hubble – l’un photographie la lumière visible (par l’œil humain), l’autre capte les infrarouges.
Photo NASA, ESA, Hubble Heritage Team (STScI/AURA), A. Nota (ESA/STScI), Westerlund 2 Science (license CC BY 3.0)